Cordes Larsen, la haute technologie au service d’une passion
[fancyimg src= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic06-306×180.jpg » height= »180″ href= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic06.jpg » type= »photo » align= »left »]
Sønderborg, Danemark, Juillet 2013. C’est à une cinquantaine de km au Nord de la frontière Allemande, sur la côte Est du Danemark, dans un charmant petit port de pêche, que le team GEWA a rendez-vous avec Laurits LARSEN sous un soleil de plomb. Nous sommes impatients de connaitre le mode de la fabrication de ces fameuses cordes pour les instruments du quatuor.
Nous découvrons un bâtiment moderne, épuré, dans un cadre soigné et verdoyant.
Tout d’abord, on ne peut faire un reportage sur l’usine LARSEN sans parler de Laurits, tant sa personnalité imprègne chaque processus de fabrication. Violoniste professionnel Danois jusque dans les années 90, il a voyagé dans le monde entier, et ses rencontres avec des luthiers ont attiré son attention vers une partie essentielle des instruments du quatuor, pour pouvoir les faire sonner: la corde. Il se passionne alors pour cet élément.
[fancyimg src= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic10-306×180.jpg » height= »180″ href= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic10.jpg » type= »photo » align= »right »]
Dans son garage, à l’aide d’une très ancienne machine à filer les cordes à piano, en autodidacte éclairé, il concentre son activité sans relâche pour obtenir ce qu’il recherche: une corde de La de violoncelle de très haute qualité. Des mois de recherche et d’opiniâtreté lui ont permis de trouver les bons matériaux, la bonne alchimie, le geste parfait. Laurits est sans concession en ce qui concerne la précision, la qualité, la perfection.
Une grande marque scandinave, ayant besoin d’augmenter leur quantité de production, lui demande alors de fabriquer des cordes, l’activité professionnelle est lancée…
Aujourd’hui, les cordes LARSEN sont mondialement reconnues et utilisées par les plus grands violoncellistes et violonistes. Nous allons connaître les secrets de leurs fabrications, en pénétrant dans une usine ultra moderne, suivons le guide… Etonnamment, nous nous retrouvons devant son ancienne machine à filer les cordes, il revêt son tablier d’artisan et entame lui-même le travail de fabrication d’une corde avec des gestes d’une extrême précision : tension de l’âme, mise en place de la boule, premier filage, second filage, polissage, finition, tout est réalisé méthodiquement avec des gestes d’orfèvre, très impressionnants ! Laurits nous invite alors, à l’aide d’une loupe, à observer la régularité et la finition de cette corde 100% faite à la main, elle est parfaite.
Nous comprenons alors les raisons de cette démonstration : en visitant cette usine, nous retrouvons des machines entièrement robotisées, truffées de capteurs, permettant un contrôle hyper sensible, reproduisant fidèlement chaque geste de l’artisan. Des clones mécaniques et électroniques de Laurits Larsen ! Les contrôles de qualité, aussi bien des machines que des cordes, sont drastiques.
[fancyimg src= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic13-306×180.jpg » height= »180″ href= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic13.jpg » type= »photo » align= »left »]
Les capteurs sont recalibrés chaque semaine, et les cordes finies sont contrôlées à la loupe (au sens propre) une à une par une employée ayant plus de 15 ans d’activité dans l’usine. Rien n’est laissé au hasard. La preuve, seulement 0.08% des cordes retournent à l’usine pour des problèmes de fabrication !
Nous avons l’occasion de vérifier par nous-mêmes la qualité, et au travers de la loupe, nous revoyons exactement la même finition que celle que Laurits avait filée à la main. Le clone parfait !
Mais le succès de ces cordes ne réside pas seulement dans cette précision de fabrication et dans la rigueur des contrôles. 2 ingénieurs dédiés au développement et à la vérification de la qualité sont employés dans 2 parties cruciales du domaine de la corde : l’un pour les propriétés vibratoires des matériaux et l’autre pour l’analyse de l’ampleur acoustique de la corde, cet ingénieur ayant travaillé pour la société Bang & Olufsen (Danoise aussi).
Il faut savoir que 70% de la qualité vibratoire d’une corde réside dans son coeur, son âme et donc de la qualité des matériaux et de la façon dont il est fabriqué. Un exemple, les nouvelles cordes pour violoncelles Magnacore ont un coeur composé de 3 couches : un centre formé de 6 filaments au Tungstène, matériau très dense, filé dans un premier sens avec un fil calibré au micron, puis dans un autre sens d’un fil plus épais. Ce double sens de filage permettra au violoncelliste de ne pas ressentir de différence de son en fonction du sens tiré-poussé de son archet.
Le matériau est étiré à son maximum et analysé jusqu’à son point de rupture, afin de parfaire son calibrage et permettre de le centrer sur sa meilleure capacité élastique.
La volonté première de Larsen est de procurer aux musiciens les meilleures cordes, aussi bien dans la couleur de son que dans la puissance émise, tout en diminuant la pression (tension) exercée sur la table, pour éviter de « stresser » le bois fragile des instruments souvent très anciens.
Une nouvelle série de cordes pour violon, les Virtuoso sont nées en 2012, qui respecte totalement ces caractères. Les tensions sont de 20% moins importantes que celles de la concurrence, tout en conservant une puissance et une ampleur exceptionnelle. Ces cordes apportent différents caractères de son en fonction des tensions. Pour plus d’informations, une fiche explicative est disponible ici.
[fancyimg src= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic24-306×180.jpg » height= »180″ href= »http://www.gewamusic-france.com/wp-content/uploads/2013/08/Cordes-Larsen-gewamusic24.jpg » type= »photo » align= »right »]
La visite s’est terminée, comme il se doit, en musique en compagnie d’Anna Kristina Hindø, la violoncelliste solo de l’Orchestre Sud Danemark. Cette excellente musicienne nous a permis de remarquer la différence de timbre et d’expressivité, en changeant corde après corde sur le même instrument, les différentes séries et tensions, en comparatif avec les meilleures cordes de la concurrence. Edifiant !
En quittant cette usine du 21ème siècle, nous avons tous reçu un exemplaire des contes d’Andersen, illustrant les paroles de Laurits : « j’ai rêvé de créer des cordes qui pourront aider à traduire les émotions de mes amis musiciens, mon rêve est en train de se réaliser, il faut croire en ses rêves. »